Chers et nobles amis,
Hier soir, 4 vaillants ADR ont bravé les fureurs du ciel déchaîné pour venir jouer à l’excellent De Vulgari Eloquentia (bon ,j’avoue, étant chez moi, j’ai un peu moins bravé les intempéries que les autres participants). Il y avait donc :
- à tout seigneur tout honneur, la future Présidente Lenneth,
- le brave Sylle, qui a quand même chouiné toute la soirée, après m’avoir honteusement volé ma victoire au Roi des Roses (dans ma bonté, je l’ai laissé compter les points, mais j’ai soupçonné quelques malversations et entourloupes quand il a dit benoitement :”je gagne par 254 points contre 13 pour toi” !)
- le bon Orni : même si ma mère m’a toujours dit de me méfier des inconnus, souvent malveillants et toujours un peu barbares, je dois dire que ce n’est pas le cas d’Emmanuel, dont l’urbanité devrait inspirer certain ADR dont je tairais le nom par pure charité chrétienne (mais dont le pseudo est formé de bouts de prénom et de nom). Dans sa sagesse ludique, Emmanuel nous a brillement expliqué le jeu,
- et votre bon serviteur Chienjaune
Bon, le jeu ? Déjà, un jeu avec des moines ne peut être que très bien, selon le vieux précepte de Bède le Vénérable : ” Si vous voulez un jeu idoine, achetez un jeu avec des moines” !
De Vulgarie Eloquentia est vraiment un jeu particulier, mais j’ai vraiment kiffé comme un ouf. On commence vulgaire marchand, mais on peut bien vite devenir frère puis cardinal (déjà, ça en jette non ?). Ensuite, on est forcé de se déplacer un peu partout en Italie, de visiter des villes pour recueillir de la précieuse connaissance et aussi quelques sous. Surtout, et ça c’est cool, certaines actions ne peuvent se faire que dans des régions particulières ou des lieux spécifiques. Et puis, bien sûr, on peut chopper des abbesses coquines, des copistes appliqués, des nobles dissolus et même des politiciens corrompus (est-ce mon Dieu imaginables ?). On peut aussi chercher la sapience dans la bibliothèque vaticane, commercer avec l’Orient mystérieux et bien d’autres choses encore…
Le jeu est assez rapide dans le sens où l’on ne dispose que de 5 actions, mais il y a un certain nombre de tours fixes (11 ou 12 ?), puis il faut attendre la mort du Pape et en élire un nouveau. Dans la partie d’hier, le Pape, tel un vulgaire Jean-Paul II, a mis du temps à mourir… ce qui nous a fait finir vers minuit et demie (heure indue pour moi : en général c’est une bière en jouant au SDA JCE de 21h à 22h, et au lit) !
Les scores: la Présidente gagne largement et glorieusement avec 58 points (et le poste de Camerlingue : Cardinal de la cour pontificale qui administre la justice et le trésor, préside la chambre apostolique et gouverne quand le Saint-Siège est vacant), suivis de Sylvain avec 50 points (à force de fourberie et de ruse, il a même réussi à devenir Pape l’animal !) ex-aequo avec Emmanuel, moi-même finissant avec 45 points (par principe, je ne gagne jamais à domicile, contrairement à un certain Maxou de ma connaissance).
Guillaume le Bon
Cantique du Soleil (François d’Assises) : c’est certain que ce n’est pas dans les vilains jeux SF que l’on trouve pareille poésie !
Très Haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction ;
à toi seul ils conviennent, O Très-Haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, Seigneur, pour notre sœur Eau,
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit :
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi ;
qui supportent épreuves et maladies :
heureux s’ils conservent la paix,
car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ;
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité.
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