Hier soir nous étions 4 valeureux Grecs à jouer à Concordia : le placide Alexandre, le rusé Romain, l’étrangère Florence et votre serviteur persécuté pour sa gentillesse au sein des ADR Guillaume le Bon.
Comme d’habitude, j’explique les règles du jeu avec toute l’éloquence de Cicéron face à Catilina. Ah, je vois moult jeunes béotiens qui n’ont pas la référence (et oui, dès qu’on ne parle pas de Jul ou d’Aya Nakamura, il n’y a plus personne !). Donc, sous la République romaine, un patricien déchu (un peu comme Romain, chiot jaune banni) a eu le projet de prendre le pouvoir en s’appuyant sur la plèbe. Ce funeste projet échoua au Sénat quand Cicéron, partisan de la noblesse, prononça un discours remarquable et remarqué.
En voici quelques extraits (en français, pour les rares qui ne maitrisent pas le latin) :
Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina ? Combien de temps encore serons-nous ainsi le jouet de ta fureur ? Où s’arrêteront les emportements de cette audace effrénée ? Ni la garde qui veille la nuit sur le mont Palatin, ni les postes répandus dans la ville, ni l’effroi du peuple, ni le concours de tous les bons citoyens, ni le choix, pour la réunion du sénat, de ce lieu le plus sûr de tous, ni les regards ni le visage de ceux qui t’entourent, rien ne te déconcerte ? Tu ne sens pas que tes projets sont dévoilés ? Tu ne vois pas que ta conjuration reste impuissante, dès que nous en avons tous le secret ? Penses-tu qu’un seul de nous ignore ce que tu as fait la nuit dernière et la nuit précédente, où tu es allé, quels hommes tu as réunis, quelles résolutions tu as prises ?
NB : Pensez à prononcer un discours de ce genre contre le vilain Sylvain
Mais je m’égare, on a joué sur la carte de la Grèce : Héllas. Donc j’eusse dû plutôt parler plutôt de Diogène le Cynique, mon philosophe favori !
Diogène de Sinope était solitaire et rejeté par tout le monde. Il ne recevait personne à cause de son dénuement et personne ne l’accueillait chez lui en hôte.
On partage le même dénuement !
Ou alors d’un autre philosophe, chanteur et hédoniste, le bon Georges Moustaki :
Voilà, j’arrive à la fin de mon compte-rendu.
Guillaume le Bon
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