Guillaume le Magnifique

Hier soir nous étions 4 vaillants et jeunes ADR à jouer à Lorenzo il Magnifico : Florence, Renan, Guillaume/Saison et Guillaume le Bon (le ratio de 2 Guillaume / 4 étant, comme souvent atteint, signe que la partie sera de qualité).

“Mais qu’est-ce que ce jeu ?” diront les sycophantes de l’association (qui, comme par un fait exprès, aiment souvent la SF). Et bien, c’est un jeu magnifique, fait par des Italiens qui sont, comme chacun sait, gens de culture et de bon goût, et qui ont inventé (entre autres merveilles) le bon café ristreto et la merveilleuse pizza !

L’histoire se passe dans l’Italie de la Renaissance, avec ses nobles, ses religieux, ses excommunications… Ce n’est déjà plus le Moyen-Age, mais ça reste une époque sympathique où l’on brûle quelques méchants hérétiques et où l’on empoisonne gaiement ses adversaires…

Chaque joueur dispose de 4 petits pylônes dont les valeurs vont dépendre de 3 dés orange/blanc/noir lancés par le premier joueur (la couleur des dés n’a aucune importance, mais je suis homme de précision !), et un pylône neutre de valeur 0. Chaque action a un coût (1, 3, 5, 7…), et le pylône devra être de valeur égal ou supérieur à ce coût (sachez aussi, petits béotiens, que des serviteurs peuvent être utilisés pour ajouter à la valeur du dé : action de valeur de 3, je dépense 2 serviteurs et hop, j’ai une valeur de 5, n’est-ce point magique ?).

Bon, et comment joue t-on ? Je sens votre impatience petits canaillous ! C’est très simple, on peut :

1. Aller au marché : recruter 5 serviteurs/prendre 5 pièces/augmenter de 3 sur la piste militaire/ prendre 2 faveurs différentes à choisir parmi plusieurs (ressources, thunes, serviteurs, augmenter de 1 sur la piste de foi…),
2. Aller sur une tour : là vous pouvez combattre des Gobelins et des Trolls afin de récupérer des Trésors ! Euh non, je me laisse emporter par mon atavisme, désolé ! On peut y acheter des cartes : des personnages bleus (avec de la thune), des projets violets (PV en fin de partie), des cartes vertes et jaunes (de production ou de transformation) : les premières étant gratuites mais bien moins fortes que les secondes,
3. Aller exploiter nos ouvriers : des emplacements pour activer nos cartes vertes ou jaunes, avec un gros malus pour ceux arrivés après le premier venu…

Le jeu se joue en 6 manches, avec à chaque fois de nouvelles cartes. A la fin des manches 2/4/6, il faut accéder à la demande papale ou subir l’excommunication, et ce n’est pas cool !

Florence s’est concentré sur la production avec moult cartes vertes, Renan a fait de même avec les cartes jaunes, Guillaume/Saison n’a fait que chouiner toute la partie en se plaignant du coût des cartes (saut qu’il activait fourbement et régulièrement une carte cheatée lui donnant moult PV), Guillaume le Bon a surtout recruté des personnages et fait des projets.

Finalement victoire de l’autre Guillaume, Florence et Guillaume le Bon à égalité un peu derrière, Renan en arrière-garde.

Voilà, je kiffe grandement ce jeu. Quand on pense à tous les ADR qui perdent des neurones à jouer à de vilains jeux SF (par bonté, je ne livrerais pas ici leurs noms en juste pâture au public) ou qui s’abiment les yeux à d’horribles Roll & Write (idem).

Guillaume le Bon