Hier soir nous nous sommes retrouvés autour de Khôra, un jeu récent dans le thème de l’Antiquité, où les joueurs développent des cités et se la pètent à grands coups de conquêtes militaires et réformes politiques, tout en faisant morfler leur peuple.
Le principe du jeu dans les grandes lignes :
(Il y a beaucoup de mots-clés, c’est plus clair avec le plateau sous les yeux ^^ )
- Il y a 9 manches en tout. Chaque manche est marquée par un petit événement (par ex. tout le monde gagne des pièces, celui qui a la plus grande armée pioche deux cartes…)
- Chaque joueur commence avec deux dés qui déterminent quelles actions lui sont possibles à cette manche. On peut outrepasser les dés en tuant des Citoyens à la tâche. (Oui, c’est un jeu où la peste tue moins que la politique.)
- Il y a 7 actions possibles. Au début, on en choisit deux par manche : Philosophie (pour gagner un jeton “Joker”), Législation (piocher des cartes Politique qui apporteront des avantages divers), Culture (gagner directement des points de victoire), Commerce (money money money), Militaire (colonisations), Politique (jouer une carte), Développement (améliorer sa cité ; chaque cité a des améliorations qui lui sont propres, c’est la seule asymétrie du jeu).
- Pour jouer des cartes Politique, il faut payer des Drachmes (obtenues principalement grâce aux Impôts ou par Commerce) et posséder des Connaissances. Les Connaissances peuvent être achetées (Commerce) ou conquises (Militaire). Même topo pour améliorer sa cité.
- Chaque joueur a 3 axes de Progrès à améliorer : Économie, Culture, Militaire. On en augmente un par manche, parfois plus sous conditions. L’Économie rapporte des points et améliore l’action Commerce. La Culture augmente les Impôts (source de Drachmes à chaque manche) et améliore l’action Culture (qui l’eut crû). Passage quasi-obligé, la 4ème étape de Culture débloque un 3ème dé, soit une action supplémentaire par tour. Le Militaire augmente la Gloire et améliore l’action Militaire (qui l’eut crû bis).
- Des Succès (le premier à atteindre 10 points, le premier à avoir une armée de 6 soldats, etc.) rapportent des Impôts ou de la Gloire.
- Il y a trois façons de gagner des points :
- Un certain type de cartes Politique (ou de Développements) qui rapportent des points à la fin sous certaines conditions (par ex. 1 point par citoyen vivant à la fin, 2 points par Connaissance…)
- La valeur de Gloire multipliée par le nombre de Connaissances majeures (qui ne peuvent être prises que par colonisation et sont plus dures à obtenir)
- Des points qui s’accumulent le long de la partie, en activant des cartes Politique, en faisant des Colonisations, en débloquant certains Progrès…
Bref, tout le sel du jeu est dans le dosage des différentes variables et améliorations, et le choix des actions : dois-je jouer une carte Politique qui améliorera mes futures actions Commerce, ou faire un Commerce tout de suite pour me payer un Progrès en Culture qui augmentera mes impôts ? Il y a assez peu d’interaction, mais le nombre d’actions limité et la multitude de pistes à creuser créent pas mal de subtilité et une bonne rejouabilité.
Première partie : L’apogée de la Culture
Alexandre joue Spartes, une cité qui voit ses actions militaires facilitées et qui gagne des points en fin de partie en fonction d’un certain type de colonisations. Sa ville et une carte Politique bien trouvée lui permettront de perdre moins de soldats à chaque conquête. Bref, il fait une reconstitution de 300. Spoiler alert, à la fin ils se font massacrer. Robin joue Olympie, une ville basée sur la Culture, qui améliore les récompenses de l’action Culture, et une fois complètement développée, permet de refaire plein de fois l’action Culture. Je joue Athènes, une ville qui récompense la pose de cartes Politique.
Robin fait un très bon départ en posant deux cartes Politique qui s’activent à chaque action Culture (en plus des effets de sa ville). Il passera le reste de la partie à spammer – surprise – l’action Culture pour farmer des points mais pas que, et prend très vite une avance confortable. Pendant ce temps-là, j’enchaîne les Succès pour augmenter mes Impôts : j’ai de la Politique à financer. Alexandre fait un mauvais départ et, à force de négliger son Économie, manque de moyens pour faire du Progrès ou de la Politique. Ses prouesses militaires lui permettront quand même de faire un score honorable (this is Sparta). Je finis un peu devant lui, mais malheureusement la pioche ne m’aura pas été favorable et je n’aurai pas vu passer une seule des cartes Politique qui rapportent des points en fin de partie. Quant à Robin, il a fait tellement de Culture qu’il s’est élevé vers un nouveau niveau de conscience, et on ne l’a plus jamais revu.
Score final :
Léonidas : 53 points
Le FISC : 66 points
Roselyne Bachelot : 103 points
Deuxième partie : L’apogée du Commerce
Alexandre joue Milet, qui permet de gagner des points grâce au Commerce. Robin joue Argos et commence avec une armée renforcée et des perspectives de Gloire supplémentaire en fin de partie. Je joue Corinthe, qui permet d’avoir plus de Drachmes, puis plus d’Impôts en fonction des Connaissances, puis plus de Progrès, puis plus de Points en fonction aussi des Connaissances. C’est plus clair avec le plateau sous les yeux ^^
Alexandre, marqué par sa précédente défaite, décide de ne plus jamais manquer de liquidités, et mise à fond sur le Commerce (avec les cartes Politique qui combotent bien). Robin suit la voie toute tracée devant lui et fait des ravages dans les colonies, tout en prenant soin d’accumuler la Gloire. Pendant ce temps, je maximise mes Impôts (c’est plus fort que moi) et mes Progrès (cette fois-ci, j’ai des bonnes cartes Politique qui rapportent des points à la fin).
La partie est plus serrée que la précédente. Le Commerce inarrêtable d’Alexandre finit par payer, suivi de très près par Robin, dont quasiment la moitié des points sont apportés par la Gloire. Je suis un peu plus loin derrière, j’ai plusieurs bonnes réserves de points à la toute fin, mais rien qui ne combote très bien.
Score final :
Le FISC 2 : 70 points
Rambo : 82 points
Amazon : 84 points
Fin de soirée : L’apogée de l’industrialisation
On finit par un petit It’s a Wonderful World. Robin arrive premier, suivi de moi puis Alexandre (qui découvrait le jeu).
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