Monster rules

Le changement, ce n’est pas pour maintenant… (loin s’en faut ?)

Le contexte

Soirée fort sympathique au Château Francky, en agréable compagnie. Après quelques amabilités, sarcasmes en tout genre et quelques petits délires, vint l’épineuse question du “à quoi qu’on joue finalement ?”. Le choix fût difficile au vu de la qualités des concourants, et comme visiblement, aux Aventuriers, on joue trop souvent à des trucs récents, on s’est rabattu sur Monster Lands, car on aime l’esprit de contradiction. Nano et moi n’avions pas encore eu l’occasion d’y jouer (et personnellement, je ne connaissais même pas de visu), tandis que les autres souhaitaient approfondir un peu la bête. Bête car oui, il faut bien avouer que malgré des graphismes rondelet, des dés et autres matériel qui font l’apanage de jeux plus léger, il n’en est rien. L’épaisseur du livret de règles à de quoi faire pâlir. 30 pages quand même, c’est assez rare sur les sorties ludiques actuelles pour le signaler. L’explication fût donc longue. Mais ça n’en fait pas pour autant des règles compliquées. C’est bien illustré, appuyé par une iconographie assez simple et il n’y a pas quinze milles actions pour autant. A se demander ce qu’il y a sur ces 30 pages finalement…

Monster Lands

Bref, Monster Lands est un jeu de placement d’ouvrier/dé, avec une composante deck&dice building sur fond d’Heroic-Fantasy (du Real Power Gaming ? ;)) ou le but est d’engranger héroïsme et réputation. A l’image d’un “Diesel”, le premier tour est pas foufou vu le peu de dé/action qu’on a, pour finir exponentiellement avec une brouette de dés à la fin de la partie (déjà évoqué ici et là). Sur cette partie, on aura des profils bien différents. De celui qui n’est pas copain avec les maths et les exponentielles à celui dont on peut se poser la question de la compréhension des règles (mais qui manipule honteusement les statistiques à son avantage et s’en sort rudement bien le saligaud ! :D) Après quelques 3h de parties (environ), on finira sur cette exclamation fort parlante d’un “backer” du jeu : “MAIS QUELLE JEU DE MERDE !”. J’avoue, lui voler la victoire à quelques piécettes de départage, c’est d’une fourberie qui me caractérise bien. Pour conclure, je dirai que c’est un jeu sympa et agréable. Il mérite cependant d’être rodé pour que les parties soient plus fluides et courtes. Également, c’est effectivement dommage que la progression du jeu soit si inégale. Au début, on est tous frileux de partir guerroyer. En fin de partie c’est la cohue pour aller taper du monstre. Une progression qu’il aurait été bon d’affiner.   Merci encore à notre hôte pour cette soirée fort sympathique bien qu’au lendemain matin très piquant.