Retour à l’origine de la roue

Nous avons découvert Origins : First Builders, qui a été récemment nominé dans les finalistes du prix Expert Game Award. Son auteur n’est pourtant pas connu pour de l’eurogame, puisqu’il a fait Nemesis et Lord of Hellas. Il s’agit d’un jeu de placement de dés et de construction de tuiles, avec un thème qu’on oublie très rapidement. Les règles sont très claires et simples à expliquer.

La partie dure jusqu’à ce que 1 des 4 conditions de fin de partie soit remplie. On commence avec deux dés (6 max), qu’on va pouvoir envoyer sur les roues aléatoirement placées sur le plateau en début de partie. Pour cela, il faut que la valeur du dé soit égale ou supérieure à celle de la roue. On peut ensuite faire 1 des 2 actions (les 2 si on a un dé de valeur 6) et l’action bonus si le dé et la roue sont de la même couleur. A chaque utilisation d’une roue, sa valeur augmente de 1. Il faut bien anticiper ce que vont faire les autres si on veut être sûr de pouvoir l’utiliser ! Ces mêmes dés vont “vieillir” à la fin de la manche et augmenter de 1. Si sa valeur était déjà de 6, il part à la retraite et il va améliorer notre archonte en lui donnant sa couleur. L’archonte est un ouvrier qui ignore la valeur des roues, mais qui ne peut pas profiter de l’action bonus n’ayant pas de couleur en début de partie.

En plus de tout ça, on va pouvoir placer définitivement un de ses dés (qui ne pourra pas être retraité) au milieu d’un carré de 4 tuiles (dont les effets vont se déclencher une 2e fois si elles ont la même couleur que le dé), ainsi qu’élever des tours pour chaque couleur. Au décompte final, on multiplie la hauteur d’une tour par la valeur des dés, ainsi placés, de même couleur. On peut aussi marquer des points tout au long de la partie si on part sur la piste militaire. Enfin, on additionne les points des 2 échelles de temple sur lesquelles on n’a le moins avancées. Il y a 3 échelles et le joueur ayant avancé le plus loin reçoit la carte correspondante (3 tirées parmi 12 dans la mise en place) à chaque fin de manche. Ces cartes offrent des bonus permanents très intéressants à celui qui les détient. Il faut donc les piquer au bon moment dans la partie pour en tirer le maximum !

En résumé, le jeu est très riche et offre une multitude de choix à chaque tour : il y a toujours quelque chose à faire !

Romain vise les temples tout au long de la partie et arrive même à posséder les 3 cartes temple à un moment donné. Domie se focalise sur le déblocage d’ouvriers supplémentaires tout en avançant sur la piste militaire. Je pars à fond sur la construction de tuiles et de district avec des dés de valeur 6. J’essaie de contester un minimum les temples et la piste militaire, ce qui ne semble pas avoir été une très bonne idée.

Romain l’emporte, suivi de moi-même, puis Domie.

Une superbe découverte qui donnent envie d’enchaîner les parties ! Le jeu est très bon sans inventer une nouvelle mécanique géniale.

En bémol, l’édition manque de finition : il n’y a pas de couleur pour distinguer la valeur des dés sur les roues (merci le stylo blanc), jetons ressources qui peuvent se confondre et texte sur les tuiles et les cartes très petit. Rien de très grave, si vous aimez ce genre de jeu, foncez !