📜 Pour découvrir les prémices de notre aventure, consultez le Winter is here
⚠️La suite dévoile certains secrets sur l’évolution d’Havreblanc dans Frosthaven… Aventurez-vous plus loin à vos risques et périls…⚠️
À toi qui liras ces lignes,
Sache que notre cité, Havreblanc, tient encore debout. Malgré les vents hurlants et la morsure de l’hiver, malgré les ténèbres qui rôdent à nos portes, nous résistons.
Aujourd’hui, les murs de notre refuge résonnent des marteaux des artisans, des chants des alchimistes et des cris des marchands. Tous s’unissent, chacun selon son art, pour nous aider à affûter nos armes, renforcer nos armures, et préparer chaque départ comme s’il s’agissait du dernier.
Pour franchir les terres glacées et les pics oubliés, nous avons construit des navires solides, hissé des cordes sur les falaises, et forgé des luges capables de braver les neiges les plus épaisses. Ainsi, des territoires jusqu’alors inaccessibles s’ouvrent désormais à nous.
Le maire, emporté par notre succès, n’a de cesse de nous solliciter. Son zèle est tel qu’il nous a parfois menés à la faute, alourdissant nos pas de missions trop hâtivement confiées. Sa ferveur est sincère, certes, mais elle pèse lourd sur nos épaules déjà fatiguées.
Hier, notre alchimiste, accablé, nous confia son désespoir : les plantes médicinales se font rares. Qu’importe, avons-nous répondu. Un jardin a été élevé au cœur même de la cité, défiant l’hiver, pour offrir à notre maître des fioles un sanctuaire où faire renaître les remèdes de demain.
Autour de nous, un silence étrange s’est installé. L’hiver n’a pas reculé, mais il semble, un instant, s’être figé. Et dans cette accalmie, les plus braves de nos concitoyens ont repris la route des forêts et des mines. Car il nous manque le bois et le fer.
Sans bois, pas d’abris. Sans fer, pas de lames. Et sans lames… pas d’avenir.
Alors ils partent, haches et pioches à la main, le pas lourd mais le cœur déterminé. Chaque tronc abattu, chaque minerai extrait, est un pas de plus vers la renaissance d’Havreblanc.
Et voici qu’une idée étrange germe dans nos esprits. Une pensée impensable, presque hérétique : et si, au lieu d’abattre tous ces monstres, nous apprenions à les comprendre… à les capturer ? Et si nous pouvions, par une volonté plus forte que la leur, les dresser ?
Rien de tout cela n’est encore fait. Ce n’est qu’un murmure, une chimère à peine formulée. Mais si elle devenait réalité, alors peut-être pourrions-nous faire face à des créatures que nul homme seul ne pourrait vaincre.
L’hiver, brutal et cruel, nous a coûté nombre de frères d’armes. Leur souvenir est gravé dans la pierre et dans nos cœurs. Pourtant, les premières neiges fondent. Les gouttières chantent. Les regards se relèvent.
L’été n’est pas encore là… mais nous l’attendons comme on attend la fin d’un long cauchemar. Il sera notre répit. Et peut-être… notre victoire.
Puisse cette lettre porter témoignage de ce que nous bâtissons, de ce que nous endurons, et de ce que nous espérons.
Pour Havreblanc. Pour l’avenir.
(Rédigé avec le soutien d’un scribe artificiel, qui veille sur les mots comme nous veillons sur Havreblanc.)