Hier soir nous étions 4 intrépides explorateurs venus tester un tout nouveau jeu, tout juste kickstarté, j’ai nommé Navegador. Le sage Sylvain, dans sa sapience ludique, nous a d’abord rappelé les règles de sa belle voix chaude. Eh oui, quand des gens viennent chez moi, j’aime qu’ils expliquent mes propres jeux, même si c’est assez pervers comme pratique, je le reconnais aisément !
Et nous voilà lancés dans l’exploration de contrées inconnues et sauvages, où nous venons apporter la Bonne Parole en échange de quelques babioles inutiles aux indigènes, comme le sucre, l’or ou les épices…
Comme dans Antique, le cœur du jeu est une roue d’actions (naviguer contre vents-et-marées, construire des bâtiments choupis comme des églises ou des manufactures, coloniser gentiment les terres découvertes…), avec les 3 prochaines cases gratuites. Une autre partie importante du jeu est le marché, où les 3 ressources peuvent être vendues contre du bel argent sonnant et trébuchant (en fonction des colonies et/ou des usines que l’on possède). Enfin, le jeu se joue en 3 époques (plus ça va, plus les bateaux se déplacent vite, mais plus les ouvriers coutent cher à recruter).
Voilà grosso modo le principe du jeu. Si l’on examine les stratégies des joueurs :
– Sylvain se lance dans les usines, tel un vil capitaliste à haut-de forme,
– Pascal amasse une flotte de bateaux dantesque,
– Martin colonise comme s’il était la réincarnation de Aguirre-la-colère-de-Dieu,
– moi, je mets du temps à me mettre en place, pour finalement essayer de rattraper les colonies, mais c’est peine perdue devant la malveillance de mes adversaires.
Résultat de cette course (car oui, il faut aller toujours plus vers l’est) : Martin l’emporte largement, ayant été joliment opportuniste (attendant que l’on ait exploré pour coloniser), profitant d’un grand nombre d’ouvriers à Lisbonne (le faible nombre d’ouvriers nous ayant au contraire pénalisé), et vendant aux marché pour des sommes indécentes.
A ce propos, il faut dire la vérité : dans ma naïveté, je trouvais Martin sympathique et gentil. Après 2 sévères défaites d’affilée, je dois revoir mon jugement et constater qu’il a une part sombre en lui !
Voilà, bien content d’avoir ressorti ce jeu, nous avons passé un bien agréable moment entre joueurs de bonne compagnie !
Guillaume le Bon
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