Texte librement inspiré des évènements survenus à partir d’août 1888, illustrant notre partie de Lettres de Whitechapel, un jeu dont vous pourrez retrouver un descriptif sur la rencontre.
Kaon
J’aime lorsqu’un plan se déroule sans accroc. Et d’ailleurs, le mien était bien ficelé. Cette nuit est vraiment glaciale… Que voilà une sensation étrange… Cela a commencé le 31 août :
Galon d’essai
J’ai pris mon temps ce soir là, pour observer cette catin. Il était tard, et elle avait maintenant fini depuis bien longtemps avec son dernier client. Il n’y avait personne et elle avait décidé de changer d’endroit. Son chemin croisa le mien, et le sien s’arrêta là.
Après en avoir fini avec elle, j’abandonnais discrètement son corps sur Buck’s Row. Je m’éloignais tranquillement, pensant avoir le temps. Un docker qui avait manifestement déjà décuvé, héla alors la police. Un condé ne tarda pas à rappliquer, et siffla pour que ses collègues rappliquent. J’étais déjà loin cependant, tout du moins le croyais-je.
Zélés et efficaces pour une fois, les policiers ne tardèrent pas à trouver ma trace. J’avais donc dû être négligeant. Je rejoins une artère principale de Whitechapelle, et fort heureusement, j’y trouvais un cocher en mal de travail. Ainsi je pus me retrouver plus rapidement dans l’est du quartier. J’observais à la dérobée les quelques policiers chercher les manants encore dehors à cette heure. Heureusement, je connais ce quartier tellement bien… Ils avaient beau se rapprocher, je traversais quelques cours et ruelles sombres pour m’en éloigner à nouveau, et les perdre.
Arrivé chez moi, je les ai entendu tourner encore toute la nuit. Les jours suivants, je me délectais alors des titres de la presse.
Lettres de Whitechapel : Cher Patron
Échauffé par ce premier succès, je voulais continuer ma pieuse mission, au plus vite. C’est ainsi qu’après avoir médité sur mes erreurs de la première nuit, une huitaine environ, il était temps de recommencer. Ce n’était pourtant pas les prostituées qui manquaient, le tout était de trouver la bonne.
Il se trouve que j’étais du côté de Spitalfields cette nuit là, lorsque je l’ai trouvé. L’affaire fût vite réglée, j’avais déjà trop attendu. L’heure tardive aidant, j’en ai profité pour prendre mon temps et assouvir quelques curiosités anatomiques. Lorsque les premiers condés arrivèrent, j’avais pris soin de laisser ci et là quelques indices. J’avais l’envie farfelue de les faire tourner en rond et de les observer se perdre en suppositions.
Enfin chez moi, je n’ai pu m’empêcher d’écrire une lettre au commissaire en charge de l’affaire.
Lettres de Whitechapel : Depuis l’enfer
Il m’en fallait plus. Déjà un mois depuis ma première œuvre … il fallait désormais accélérer. Berner Street, il n’y avait plus personne à part cette infortunée. C’était propre, elle n’a pas eu le temps de comprendre. Aucune trace, j’y ai veillé.
La deuxième était moins conciliante, alors j’ai dû bâcler la tâche. C’était il y a quelques heures sur Berner Street. Des heures que les policiers tournaient, moi autour. Ce jeu du chat et des souris, vraiment exaltant.
Il me prit l’envie d’en suivre un en particulier, c’était Abberline. Je l’ai vu fouiller à certains endroits, alors j’y repassais derrière. Puéril ? Peut-être. Ce jeu a duré bien une heure… La nuit tirant à sa fin, il fallait songer à rentrer. Préparer la suite.
C’était au carrefour de l’avenue commerciale et de la Whitechapel High Street, la brume matinale s’était levée et je prenais donc la direction du Royal Hospital. Foulant la rue d’un pas hâtif, c’est alors là que tout a basculé…
… la nuit est belle, on voit les étoiles…
… le sol est froid, et au loin déjà le bruit des sabots et des roues à toute hâte sur le pavé…
… cette humidité chaude sous ma tête, cette odeur bien connue…
Chienne de nuit.
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